L’hypertension artérielle

L’hypertension artérielle

 

L’Hypertension artérielle (HTA) est une maladie chronique qui concerne aujourd’hui en France près de 12 millions de sujets.

C’est l’observation de chiffres de la pression artérielle élevés lors d’une visite médicale qui fait évoquer le diagnostic d’une HTA mais c’est uniquement lorsque la tension reste élevée au repos, et de façon permanente, que l’HTA sera définitivement confirmée.
L’HTA est le signe de la perte de souplesse des artères. Si l’HTA n’est pas dépistée ou n’est pas traitée, un épaississement de la paroi des artères se produit. Après quelques années d’évolution, il est peut être observé une obstruction des artères ce qui conduit à stopper la circulation normale du sang dans les tissus.

Cette évolution défavorable de l’HTA non traitée provoque des maladies dont les principales sont : l’accident vasculaire cérébral, l’infarctus cardiaque, l’insuffisance cardiaque, l’insuffisance rénale et les démences vasculaires. Ainsi, l’HTA est considérée comme un « facteur de risque » de maladies cardiovasculaires.

Depuis le début des années 60, des médicaments ont montré leur action pour faire baisser les chiffres élevés de pression artérielle. Chez les patients qui se soumettent de façon quotidienne au suivi d’un traitement par des médicaments antihypertenseurs, il a été démontré une protection très efficace contre la survenue des complications de l’HTA. C’est pour cela, que le traitement par des médicaments antihypertenseurs, poursuivi de façon chronique, est conseillé chez tous les sujets chez lesquels une HTA est diagnostiquée.
En se soumettant à la contrainte du traitement quotidien, l’hypertendu a l’assurance d’éviter la survenue de maladies cardiaques et vasculaires graves et handicapantes.

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L’HTA est une maladie de l’adulte et sa fréquence augmente avec l’âge. En France, 70% des hypertendus sont âgés de plus de 60 ans. C’est le vieillissement des artères qui est la principale cause de l’HTA de l’adulte. Comme il existe d’autres facteurs de risque de maladies vasculaires (tabac, élévation du cholestérol ou diabète), l’HTA est plus précoce chez les sujets qui sont exposés à d’autres facteurs de risque.

L’HTA est une maladie qui peut survenir avant l’âge de 40 ans. Il est alors fréquemment retrouvé une HTA chez les parents ayant débutée avant l’âge de 50 ans.
Chez le sujet jeune, il est recommandé de rechercher une maladie pouvant être à la cause de l’HTA. Les maladies rénales sont fréquemment la cause d’une HTA. Le dosage de la créatinine dans le sang et la recherche d’albumine dans les urines permet de dépister une maladie rénale et ces examens seront effectués lorsqu’une HTA débute.

Des maladies des glandes surrénales sont plus rarement la cause d’une HTA, en particulier chez les sujets dont l’HTA débute avant l’âge de 50 ans. Ces HTA sont appelées de « cause endocrinienne ». Le dosage du potassium dans le sang lorsqu’il est à une valeur basse, permet de dépister une HTA endocrinienne.

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Les examens utiles pour affirmer le diagnostic d’une HTA et pour en suivre l’évolution

Ces examens sont : l’automesure de la tension qui permet la mesure de la tension, par le patient lui-même. Pour permettre au médecin une interprétation fiable des mesures de tension obtenues par l’automesure, il est nécessaire de réaliser un « relevé d’automesure ».

Les mesures seront effectuées :

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  • le matin au début du petit déjeuner
    – en position assise après 5 minutes de repos
    – 3 mesures consécutives séparées de 2 minutes
  • Le soir avant le coucher
    – en position assise après 5 minutes de repos
    – 3 mesures consécutives séparées de 2 minutes
  • Pendant 3 jours consécutifs

La moyenne des mesures de la pression systolique et de la pression diastolique sera calculée et sa valeur comparée aux chiffres limite de l’HTA (135 pour la Pression systolique et 85 pour la pression diastolique).
Avant de vous rendre à une consultation pour l’HTA, il vous ait conseillé d’effectuer un relevé d’automesure.
La mesure est prise de façon indifférente sur le bras droit ou gauche.

Si vous utilisez un appareil de poignet, sa fiabilité est augmentée en suivant les indications suivantes : se mettre en position assise, ne pas laisser le bras le long du corps mais supporter le poignet qui porte l’appareil par l’autre bras dans une position « bras croisés ».

La Mesure Ambulatoire de la Pression Artérielle (MAPA) permet la mesure de la tension de façon automatique sans avoir à solliciter le patient. La mesure de la tension au cours du sommeil est possible avec la MAPA et cette information est parfois très utile.
Dans le service, la MAPA est uniquement proposé à des patients ayant des formes d’HTA qui sont « résistantes aux traitements ».

Les examens utiles pour rechercher les causes d’une HTA

  • L’angioscanner des artères rénales et des surrénales est un examen de radiologie. Il est réalisé chez les sujets qui présentent une HTA qui est «résistante aux traitements» et lorsque le bilan sanguin de dépistage observe des perturbations comme la baisse du potassium (hypokaliémie). L’angioscanner permet d’analyser de façon précise les artères rénales qui sont parfois le siège d’une sténose pouvant être la cause d’une HTA par sténose des artères rénales.
    Les glandes surrénales qui sont visualisées à l’angioscanner présentent parfois des anomalies qui sont : un adénome surrénalien, une hyperplasie des surrénales, un pheochromocytome, un cortico-surrénalome, un adénome cortisolique, un incidentalome.
  • Le doppler des artères rénales est un examen par échographie. Il est réalisé chez les sujets qui présentent une HTA qui est « résistante aux traitements » pour dépister une HTA par sténose des artères rénales.
  • Les dosages hormonaux sont des examens réalisés à partir d’une prise de sang ou du recueil des urines sur 24 heures. Ils sont réalisés au cours d’une hospitalisation de jour car ils imposent une réalisation très précise qui nécessite le repos et la position couchée pendant une à deux heures.

Les examens utiles pour rechercher les conséquences d’une HTA

  • L’ECG  (électrocardiographie) qui peut être effectué au repos ou à l’effort. Il permet de dépister des maladies cardiaques fréquentes chez l’hypertendu comme l’arythmie cardiaque et la maladie des artères coronaires dont la complication est l’infarctus du myocarde. L’ECG d’effort est réalisé au cours d’une hospitalisation de jour et est réalisé par un médecin cardiologue.
  • L’échographie des artères est un examen permettant de dépister l’athérome et les sténoses des artères carotides. Cet examen est effectué au cours d’une hospitalisation de jour car ils imposent une réalisation très précise. Cet examen parfaitement indolore est effectué au cours d’une hospitalisation de jour. Il impose une réalisation très précise.
  • Le score calcique des artères coronaires est un examen radiologique permettant de dépister des dépôts de calcium sur les artères cardiaques. Cet examen parfaitement indolore utilise le scanner et est effectué au cours d’une hospitalisation. Il impose une interprétation spécialisée.
  • La distensibilité de l’artère radiale est un examen échographique permettant de mesurer la souplesse des artères. Cet examen parfaitement indolore est effectué au cours d’une hospitalisation de jour. Il impose une interprétation spécialisée.
  • L’IRM cardiaque est un examen radiologique qui permet de dépister des maladies cardiaques fréquentes chez l’hypertendu comme l’hypertrophie ventriculaire et la maladie des artères coronaires dont la complication est l’infarctus du myocarde. Cet examen est effectué au cours d’une hospitalisation de jour. Il impose une interprétation spécialisée.
  • HTA familiale

Si l’hypertension débute avant l’âge de 50 ans et qu’un parent au moins a présenté aussi une hypertension avec un début avant l’âge de 50 ans, il s’agit d’une hypertension familiale. Malgré d’intenses recherches, aucune anomalie des gènes n’est connue à ce jour permettant d’expliquer l’hypertension familiale. Cette forme d’hypertension concerne environ 15% des hypertendus. Les traitements par médicaments antihypertenseurs sont efficaces pour soigner l’hypertension familiale mais le traitement doit être poursuivi sans arrêt car cette forme d’hypertension si elle se soigne bien ne se guérit pas.

  • HTA résistante

Lorsque l’hypertension n’est pas contrôlée par les traitements, une prise en charge par un spécialiste de l’HTA conduit à la mise en œuvre d’un bilan permettant la recherche de causes à cette HTA résistante aux traitements. Des maladies des reins, des glandes surrénales, de l’aorte et des artères rénales et l’apnée du sommeil sont les principales causes faisant l’objet d’un bilan. Une automesure de la tension est systématiquement réalisée avant de débuter le bilan ce qui permet de dépister une fausse HTA résistante dans 25% des cas.
Pour la prise en charge de l’hypertension résistante nous proposons un bilan avec hospitalisation de jour.

  • HTA blouse blanche

L’hypertension blouse blanche est diagnostiquée lorsque la tension est élevée au cours de la consultation mais qu’elle est normale sur le relevée d’automesure ou mesurée par MAPA. L’effet blouse est observée chez environ un patient sur trois et encore plus fréquemment chez le sujet après l’âge de 70 ans. Il n’est pas conseillé de traiter les sujets ayant une HTA blouse blanche par des médicaments antihypertenseurs, mais une surveillance de la tension par automesure est conseillée afin de dépister les sujets qui vont devenir véritablement hypertendus.
Pour la prise en charge de l’hypertension blouse blanche nous proposons un bilan avec hospitalisation de jour.

  • HTA labile

L’hypertension labile est caractérisée par des chiffres de tension instables. Fréquemment, les sujets ont aussi une accélération des battements cardiaques. L’HTA labile est plus fréquente chez les sujets jeunes. La réalisation d’un relevé d’automesure ou d’une MAPA est indispensable pour préciser la moyenne de la tension qui est le critère qui permet de décider de débuter un traitement par médicaments antihypertenseurs.
Pour la prise en charge de l’hypertension labile nous proposons un bilan avec hospitalisation de jour.

  • HTA masquée

L’hypertension masquée est diagnostiquée lorsque la tension est normale au cours de la consultation mais élevée sur le relevée d’automesure ou mesurée par MAPA. L’hypertension masquée est observée chez 10 à 15% des patients traités par médicaments antihypertenseurs. Il est conseillé d’adapter les médicaments antihypertenseurs afin d’obtenir la normalisation de la tension évaluée sur l’automesure. Le suivi des sujets avec une hypertension masquée impose la réalisation d’un relevé d’automesure avant chaque visite chez le médecin afin de permettre la prescription d’un traitement adapté.
Pour la prise en charge de l’hypertension masquée nous proposons un bilan avec hospitalisation de jour.

  • HTA maligne

L’hypertension maligne est rare et répond à la définition de la présence simultanée de chiffres de tension très élevés et d’un œdème localisé au niveau de la rétine des deux yeux. Le patient présente des troubles de la vision de survenue rapide et il existe un risque d’insuffisance rénale d’évolution rapidement grave. Une prise en charge urgente est nécessaire pour mettre en route un traitement antihypertenseur adapté. La guérison du trouble de la vision est rapidement obtenue avec le retour à la normale de la tension.
Pour la prise en charge de l’hypertension maligne nous proposons un bilan avec hospitalisation de semaine.

  • HTA de la pilule contraceptive

Une élévation des chiffres de tension chez une femme ayant une contraception par pilule doit faire suspecter la possibilité que l’hypertension soit la conséquence de l’oestrogène de synthèse contenu dans la pilule. L’arrêt total de la pilule incriminée permet le retour à une tension normale en quelques semaines. Une contraception par une pilule ne comportant pas d’oestrogène de synthèse ou un autre type de contraception est nécessaire dans cette situation.
Pour la prise en charge de l’hypertension de la pilule contraceptive nous proposons un bilan avec hospitalisation de jour.

  • HTA avec sténose des artères rénales

L’apparition d’une sténose (rétrécissement) sur les artères ayant comme destination soit le rein droit soit le rein gauche conduit à parfois observer une hypertension dont le début est brutal. Lorsque la sténose est liée à la maladie de l’athérome, c’est la situation médicale personnelle (âge, fonctionnement du rein, importance de l’athérome) qui déterminera la nature du traitement par dilatation de l’artère (angioplastie) ou par traitement médicamenteux.
Pour la prise en charge de l’hypertension avec sténose des artères rénales nous proposons un bilan avec hospitalisation de semaine.

  • HTA avec fibrodysplasie des artères rénales

La fibrodysplasie des artères rénales est une maladie qui est diagnostiquée chez des hypertendus jeunes, très souvent de sexe féminin. La fibrodysplasie provoque des sténoses (rétrécissement) sur les artères des reins mais parfois aussi sur les artères carotides. Lorsque la sténose provoque un rétrécissement de plus de 75%, un traitement par dilatation de l’artère (angioplastie) est réalisé. Une guérison de l’hypertension est dans la majorité des cas observée.
Pour la prise en charge de l’hypertension avec fibrodysplasie nous proposons un bilan avec hospitalisation de semaine.

  • HTA avec apnée du sommeil

L’apnée du sommeil est suspectée chez les sujets gros ronfleurs qui souffrent de fatigue au réveil et ont des troubles de la vigilance pendant la journée (endormissement inadapté). Chez un hypertendu dont la tension devient résistante, l’apnée du sommeil doit être dépistée. Le traitement de l’apnée du sommeil repose sur le port d’une gouttière dentaire pendant la nuit ou d’un appareil de ventilation nocturne. La disparition de l’apnée permet le retour à l’équilibre de la tension mais la poursuite de médicaments est le plus souvent nécessaire.
Pour la prise en charge de l’hypertension avec apnée du sommeil nous proposons un bilan avec hospitalisation de semaine.

  • Adénome de Conn

Une hypertension pour laquelle les médicaments usuels sont peu efficaces et qui s’accompagne d’une baisse du potassium dans le sang doit faire rechercher un adénome de Conn. L’adénome de Conn est une tumeur bénigne de la glande surrénale qui est isolée, unilatérale et d’une taille inférieure à 2 cm. Pour affirmer le diagnostic il faut réaliser des dosages des hormones surrénales mettant en évidence un hyperaldostéronisme primaire. L’angioscanner de la région des surrénales décrit un nodule dont l’aspect radiologique est caractéristique. Le traitement de l’adénome est chirurgical après la prescription d’un médicament spécifique (spironolactone) possédant une action spectaculaire pour normaliser le potassium et faire disparaître l’hypertension.
Pour la prise en charge de l’adénome de Conn nous proposons un bilan avec hospitalisation de jour.

  • Hyperplasie des surrénales

Une hypertension pour laquelle les médicaments usuels sont peu efficaces et qui s’accompagne d’une baisse modérée du potassium dans le sang doit faire rechercher une hyperplasie des surrénales. L’hyperplasie des surrénales est une anomalie bénigne qui touche les glandes surrénales soit de façon bilatérale soit plus rarement de façon unilatérale. C’est l’angioscanner de la région des surrénales qui décrit le mieux l’hyperplasie des surrénales mais parfois le scanner est décrit comme normal. C’est l’avis d’un spécialiste de l’hypertension qui conduira le plus souvent à porter le diagnostic devant un ensemble d’arguments : clinique, biologique et radiologique. Le traitement de l’hyperplasie des surrénales n’est pas chirurgical mais c’est la prescription de certains médicaments spécifiques (spironolactone, amiloride) en association avec d’autres médicaments antihypertenseurs plus usuels qui vont permettre de normaliser le potassium et soigner l’hypertension.
Pour la prise en charge de l’hyperplasie des surrénales nous proposons un bilan avec hospitalisation de jour.

  • Phéochromocytome

Une cause rare d’hypertension, le phéochromocytome, provient d’une libération trop importante des hormones catécholamines qui sont produites normalement par les glandes surrénales. Le phéochromocytome est la conséquence d’une tumeur des glandes surrénales ou de ganglions situés à proximité des surrénales (paragangliome). L’hypertension est un signe très fréquent dans le phéochromocytome mais d’autres symptômes sont parfois présents qui peuvent faire suspecter cette cause (malaises, maux de tête, sueurs, diabète, hypotension). Le phéochromocytome provoque des anomalies radiologiques très manifestes sur une échographie ou un scanner, et c’est parfois l’examen radiologique qui est la première manifestation de la maladie. Rarement, le phéochromocytome s’accompagne d’autres tumeurs (thyroide, reins, pancreas) qui sont alors associées à des mutations génétiques. Le traitement du phéchromocytome est chirurgical et la guérison de l’hypertension est observée après l’intervention. Une surveillance pendant plusieurs années après la chirurgie est nécessaire car il existe des formes récidivantes de phéochromocytome.
Pour la prise en charge du phéochomocytome nous proposons un bilan avec hospitalisation de semaine.

  • Incidentalome des surrénales

Lors d’un examen radiologique de l’abdomen par scanner ou IRM, une tumeur d’une glande surrénale est parfois observée. Si cette anomalie est observée chez un patient traité pour une hypertension, il est nécessaire de réaliser un bilan spécialisé en endocrinologie. Les causes d’hypertension avec anomalies de libération des hormones des surrénales seront recherchées (hyperaldostéronisme, phéochromocytome, hypercorticisme).
En l’absence d’anomalie, le diagnostic d’un adénome bénin avec une sécrétion normale d’hormones est retenu. L’incidentalome est le nom donné à ce type de nodule de la surrénale. Aucun traitement n’est proposé pour les incidentalomes dont la taille mesurée par scanner est inférieure à 30 mm. Une surveillance radiologique est réalisée entre 6 et 9 mois suivant le diagnostic afin de s’assurer de la stabilité de la taille de l’incidentalome.
Par la suite il est proposé une seule surveillance clinique car le suivi radiologique n’est pas utile.
Si l’incidentalome est d’une taille supérieure à 30 mm au scanner, une chirurgie est proposée. Pour la prise en charge d’un incidentalome nous proposons un bilan avec hospitalisation de jour.

  • Hyperaldostéronisme

Au cours du bilan des hypertensions avec baisse de potassium, une élévation de l’hormone aldostérone peut être observée. L’hyperaldostéronisme correspond à une libération trop importante de l’hormone qui possède un rôle dans l’absorption du sodium par les reins. Le bilan d’un hyperaldostéronisme impose de réaliser des dosages d’autres substances (rénine) dans des conditions très rigoureuses car de nombreux facteurs vont modifier l’interprétation des résultats (horaire du prélèvement, prise de médicaments, position couchée ou debout, contenu en sel de l’alimentation). L’hyperaldostéronisme doit faire chercher une anomalie des glandes surrénales par adénome de Conn ou hyperplasie des surrénales.
Le traitement de l’hyperaldostéronisme repose sur l’usage de médicaments spécifiques (spironolactone, amiloride) et de la chirurgie en cas d’adénome de Conn.
Pour la prise en charge d’un hyperaldostéronisme nous proposons un bilan avec hospitalisation de jour.

  • HTA par syndrome de Gordon

Au cours de l’hypertension artérielle, il peut être observé une élévation du potassium sanguin. Si cette anomalie n’est pas la conséquence d’une insuffisance rénale ou de l’usage de médicaments qui augmentent le potassium, une cause liée à une anomalie génétique de l’élimination du sodium par les reins peut être recherchée. Le syndrome de Gordon est diagnostiqué par un dosage génétique sur le gène spécifique reconnu pour cette maladie familiale (WNK).
Le traitement de l’hypertension du syndrome de Gordon est médical par l’usage d’un traitement antihypertenseur spécifique (hydrochlorothiazide) qui corrige aussi l’anomalie du potassium.
Pour la prise en charge d’un hyperaldostéronisme nous proposons un bilan avec hospitalisation de jour.

  • Dénervation des artères rénales

Lorsque l’hypertension est non contrôlée par les médicaments (au moins 4 antihypertenseurs prescrits) et les mesures nutritionnelles associées (régime pauvre en sel), une nouvelle méthode appelée dénervation rénale est proposée par les centres spécialisés en hypertension. La dénervation des artères rénales consiste à provoquer la destruction partielle des nerfs sympathiques qui circulent dans la paroi des artères des reins. C’est en chauffant les artères rénales par un cathéter spécifique qui délivre une énergie transformée en chaleur pendant quelques dizaines de secondes que les fibres neurologiques sont détruites.
La dénervation rénale est réalisée sous anesthésie générale. Un accord par consentement signé est demandé au patient traité par dénervation des artères rénales car la méthode est encore en évaluation dans le cadre de protocoles thérapeutiques.
Pour la prise en charge par dénervation des artères rénales nous proposons un bilan avec hospitalisation de semaine.

L’unité hypertension artérielle est habilitée Centre d’Excellence en Hypertension par l’European Society of Hypertension et la Société Française d’Hypertension Artérielle.

Le Groupe Hospitalier Universitaire Pitié Salpêtrière a été classé n°1 dans la catégorie
« Hypertension Artérielle » au classement des hôpitaux 2012
 (Classement Le Point 2012).
Les consultations spécialisées en hypertension artérielle sont sur rendez-vous uniquement et assurées par :

  • le Pr Xavier Girerd, (cardiologie)
  • le Dr David Rosenbaum, (cardiologie)
  • le Dr Charles Gury, (médecine générale)
  • le Dr Frédéric Villeneuve, (médecine générale)

Les consultations spécialisées en hypertension artérielle sont facturées au tarif spécialiste (CS) ou spécialiste consultant (C3) de la sécurité sociale.

Lorsque la prise en charge de l’HTA l’impose, des bilans sont réalisés au cours de séjours en hospitalisation de jour ou en hospitalisation de semaine.

  • Hospitalisation de jour dans l’unité d’hypertension artérielle :

Sur rendez vous uniquement
Durée de la journée : de 7h30 à 17h00
Hébergement en chambre individuelle avec lit et cabinet de toilette

Selon la prescription médicale il est réalisé une sélection de bilan dans la liste suivante :
– bilan sanguin à jeun
– bilan hormonal surrénalien sanguin et urinaire
– bilan vasculaire par échographie
– bilan radiologique avec angioscanner
– bilan cardiologique avec ECG de repos, ECG d’effort, score calcique, IRM cardiaque
– consultation diététique
– information nutritionnelle (en groupe)
– information en groupe sur les maladies cardiovasculaires et leur prévention (en groupe)
– consultation de synthèse avec un médecin spécialiste

  • Hospitalisation de semaine dans l’unité d’endocrinologie :

Sur rendez vous uniquement
Durée du séjour : 3 jours et 2 nuits
Hébergement en chambre individuelle avec lit et cabinet de toilette

Selon la prescription médicale il est réalisé une sélection de bilan dans la liste suivante :
– bilan sanguin à jeun
– bilan hormonal surrénalien sanguin et urinaire
– bilan radiologique avec angioscanner, artériographie des artères rénales
– bilan cardiologique avec ECG de repos, Echographie cardiaque
– bilan de scintigraphie des surrénales
– dépistage de l’apnée du sommeil
– surveillance automatique de la pression artérielle sur 24 heures (MAPA)
– consultation diététique
– consultation de synthèse avec un médecin spécialiste.